Roger Baboud-Besse, le confirme: « Nous ne pouvons pas indemniser les dégâts de sangliers dans les truffières. »
Le président de la fédération départementale des chasseurs de l’Isère est conscient que les sangliers causent des dégâts dans les truffières. « C’est d’autant plus regrettable que le sanglier retourne le terrain pour chercher des vermilles mais ne mange pas les truffes. » Par contre on a appris que le blaireau en est friand.
Au niveau des indemnisations, sa position est sans équivoque: « Aucune règle, aucun barème d’indemnisation ne sont établis au niveau national. Nous n’avons donc pas le droit, au niveau départemental de verser une quelconque indemnité à un trufficulteur qui subit des dégâts. De plus on établit un degré d’indemnisation en fonction de la perte de récolte, hors dans le cas des truffes il est impossible d’évaluer cette perte.
Nous avons le même cas sous les noyers. Les sangliers retournant le sol. Les nuciculteurs ne sont pas indemnisés car il n’y a pas perte de récolte. Et croyez moi, les responsables de la noix font une pression terrible mais on ne peut pas répondre favorablement à leur demande. On se mettrait dans l’illégalité! »
Demande tout à fait légitime, à notre sens…. tout comme celle des trufficulteurs.
Roger Baboud-Besse, homme de consensus, se dit désolé pour les trufficulteurs qui subissent des dégâts: « Des jurisprudences sont en cours dans la Drôme. Peut-être qu’un jour, au niveau national ce problème sera traité et que tout rentrera dans l’ordre. »
Pour l’instant il ne voit qu’une seule parade: « La mise en place de clôtures, mais je sais que cela a un coût »
Notre département a la volonté politique de développer cette filière qui a toute sa place dans de nombreuses terres iséroises. » Je suis inquiet » , avertit Roger Baboud-Besse, « car je crains que si aucune règlementation, au niveau des dégâts est établie, des conflits voient le jour entre trufficulteurs et chasseurs. Et franchement nul n’a envie d’en arriver là! »