Une délégation du Syndicat des trufficulteurs de l’Isère a rencontré le président et le directeur de la fédération départementale de la chasse de l’Isère.
Il s’agissait d’une prise de contact afin d’étudier différentes pistes de collaboration réciproque.
Le président du STI Paul Chamard-Bois accompagné du vice président Serge Varambon et d’Eric Beckrich, trufficulteur en Grésivaudan représentaient la filière trufficole de l’Isère. Ils ont été accueillis par Jean Luc Dufresne et Patrice Sibut, président et directeur de la FDCI.
Très vite la problématique des dégâts de gibier est arrivée en première ligne.
Les principaux dégâts sur truffière sont dus aux sangliers et aux blaireaux.. Ceux ci saccagent les abords des arbres et par conséquent leurs racines, car ils recherchent en priorité des vers de terre… » S’ils trouvent une truffe ils la mangent mais ce n’est pas leur priorité » affirme Paul Chamard-Bois.
Le souci est que les arbres touchés resteront improductifs plusieurs années, voire définitivement.
Les représentants de la fédération des chasseurs ont été clairs: » légalement on peut indemniser les arbres abîmés, suite à une procédure et des critères biens définis, par contre on ne pourra pas indemniser une perte de récolte. »
L’idéal est donc la prévention. A ce niveau là il faut encercler les truffières de grillage. Une clôture qu’il faudra enfoncer de plus de 40cm dans la terre et qui soit assez haute pour que les animaux ne puissent pas la franchir. Bien entendu cette prévention est totalement à la charge du propriétaire. » Légalement nous ne pouvons pas aider financièrement les trufficulteurs à se protéger… par contre on peut leur donner un coup de main sur le travail.. » dira le président Dufresne.
C’est là qu’on se rend compte que la loi est mal faite… du moins elle n’a pour l’instant pas prévu tous les cas de figure…
Quoiqu’il en soit, il est conseillé aux trufficulteurs victimes de dégâts d’en faire part au président de l’ACCA locale. De même un candidat à la plantation aura intérêt à se renseigner auprès de l’ACCA pour savoir si le terrain est propice au gibier ou pas..
On retiendra enfin que les lapins sont des amis des trufficulteurs car leurs crottes servent à mychoriser
Les chasseurs ont besoin des acteurs ruraux. » Les trufficulteurs nous rendent service car ils ouvrent des terrains, bien souvent en zones difficiles. Voilà pourquoi nous sommes prêts à les aider et de faire avancer les dossiers pour qu’ils puissent vivre de leur passion sans penser dégâts » rajoutera Patrice Sibut…
Voilà pourquoi des passerelles vont se mettre en place, au niveau de la communication par exemple. Ceci à travers des informations, générales et de règlementation, mises en ligne sur les sites internet respectifs et sur le bulletin de liaison des chasseurs: info Chasse.
Rencontre très instructive, constructive qui en appelle d’autres…
Pour en savoir plus sur la Fédération départementale de la chasse: