Chapareillan: mobilisation à la trufficulture

Une réunion de vulgarisation « truffes » organisée conjointement par le CRPF Rhône-Alpes et le syndicat des trufficulteurs de l’Isère s’est déroulée à Chapareillan.

Cette rencontre avait comme but final de sensibiliser les agriculteurs, propriétaires forestiers mais aussi toute personne attirée par la trufficulture, sur les techniques de culture du « diamant noir ».

Eric Hell technicien forestier, trufficulteur par passion a fait un exposé de haute voltige, expliquant que la truffe était, au moyen âge un produit de la terre, de couleur noire, donc maudit…Il a fallu que François 1er, de retour d’Espagne ou emprisonné il en mangea beaucoup, l’impose comme un met de choix.. A la révolution elle devint fille de la république et Brillant Savarin la qualifia pour l’éternité de « diamant noir »…

La France produisait 2000 tonnes de truffes au XIXème siècle contre une quarantaine de nos jours… Le paradoxe est que le diamant noir est aussi appelé truffe du Périgord alors que 75% de la production provient du sud-est de la France: Drôme et Vaucluse essentiellement.

Pour cultiver de la truffe la nature du sol est l’élément essentiel: il doit être calcaire. A cela se rajoute le climat, ensoleillé… » Des facteurs réunis sur une grande partie du département de l’Isère.

Bien entendu il faut des arbres. Ceux ci achetés en pépinières spécialisées doivent être mychorisés. Les essences principales étant le chêne pubescent ou vert, mais aussi le charme, le noisetier, le tilleul, le châtaignier…

Une fois l’arbre planté il faut travailler le sol, et attendre entre 10 et 15 ans pour avoir le bonheur de caver sa première truffe, à l’aide de son chien que l’on aura dressé…

Le conseil général apporte des aides à la plantation qui sont conditionnées à certains critères bien précis. Le CRPF et/ou le Syndicat des trufficulteurs de l’Isère peuvent vous donner toutes les informations sur ces aides.

Suite à cet exposé, la vingtaine de participants à cette réunion s’est rendue sur le terrain. La visite de la truffière de Jérôme Labbé étant programmée. Celui ci viticulteur a souhaité mettre en valeur un terrain. Il s’est dit: pourquoi pas la truffe… aidé en cela par le fait que » le terrain est favorable et on aime la truffe.

Mon frère qui travaille dans un restaurant la cuisine à merveille… On a fait le pari qu’un jour il nous régalerait de truffes en provenance de notre production… »