La truffe de l’Isère a de nombreux atouts

 

Rien ne destinait Paul Chamard-Bois à se passionner pour la truffe et pourtant une rencontre, « par hasard va tout chambouler ».

« Je suis un pur Dauphinois, natif de St-Geoire-en-Valdaine, j’ai effectué mon parcours professionnel dans les métiers du bâtiment. Il y a 35 ans, je me suis installé à Crolles et le hasard a voulu que je rencontre André Coulon, la référence sur la truffe dans notre département. Très vite, nous avons sympathisé. Il cherchait des terrains sur la commune afin d’y installer des truffières. J’avais des terrains en coteaux, en friche. Exactement ce qu’il cherchait. On a nettoyé ces parcelles et planté des arbres, il y a une quinzaine d’années. Depuis, j’ai pris le virus et je suis devenu un grand passionné et défenseur de la trufficulture iséroise. »

Les truffières du président du syndicat des trufficulteurs de l’Isère ne produisent que « depuis deux ou trois ans. Avant, hélas je ne m’en occupais pas assez. Mon souhait: que je puisse entrer dans mes frais grâce à ma production. »

Paul Charmard-Bois a accepté de relever le défi de la présidence du syndicat: « J’ai la langue bien pendue, j’aime bien mettre mon grain de sel partout, je ne rechigne pas face aux responsabilités et je veux surtout que notre truffe soit connue et reconnue. Je dois également préciser que je suis bien entouré. En un mot, nous souhaitons jouer le rôle de la locomotive qui entraîne notre filière. »

« Notre syndicat est composé de plus d’une centaine de membres. »

Une des premières missions du syndicat est la promotion, la communication, la valorisation de la truffe de l’Isère : « Il faut que l’on parle le plus souvent possible de la truffe iséroise. Toutes nos vallées sont favorables à la truffe, on peut en récolter toute l’année, avec des espèces différentes s’entend.

L’implantation de truffières a de nombreux avantages sur l’environnement, elles mettent en valeur des terres en coteaux abandonnées, elles sont d’excellents pare-feux….Une traçabilité est en train de prendre forme, des restaurateurs proposent des truffes de l’Isère…Oui, la truffe de l’Isère a des atouts, à nous de  davantage les faire connaître, apprécier. »

Il y a cependant quelques soucis à régler: « Je déplore que l’opération de vulgarisation mise en place en Chartreuse soit au point mort. Nous avons des soucis au niveau des dégâts de prédateurs comme le sanglier. Aucune règle d’indemnisation est définie clairement car on ne peut pas quantifier la production. Nous devons consolider notre communication  Vous le voyez le travail ne manque pas! »

Mais il n’effraie pas le président!

 

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